• Le sokoke

    Le chat Sokoke est le chat sauvage qui vit dans les forêts du Kenya ; inapprochable depuis toujours, il a été « chassé » pendant des années sans résultat par les naturalistes qui voulaient l’étudier. Son habitat préféré sont les arbres, sur lesquels il vit. Il ne se nourrit pas de petits rongeurs ou d’oiseaux et de leurs nids, comme on pourrait s’y attendre pour n’importe quel félin de sa taille, mais bien de papillons, de grillons, de mouches.

    Les insectes constituent donc sa principale source d’alimentation, qu’il assimile en mangeant de l’herbe. Il est appelé Sokoke, même si son nom indigène est Khadzonzo, car les premiers exemplaires furent capturés, ou plutôt trouvés, dans la forêt de Sokoke, qui s’étend sur environ 400 kilomètres carrés entre Kilifi et Malindi (et donc pas très éloignée de la côte et de l’océan) et où vivent de nombreuses espèces d’animaux très particuliers.

     

    Les origines du chat Sokoke

     

    Ce chat très particulier a été élevé et sélectionné par madame Jeni Slater, qui, vers la fin des années soixante-dix, trouva une chatte qui avait mis bas dans le creux d’un arbre, près de sa maison, à la limite de la forêt de Sokoke. La mère s’enfuit, mais la dame fut très frappée par son allure allongée et élancée et par le dessin de sa robe, très marqué et parfaitement identique chez la mère et les petits, qu’elle recueillit et éleva.

    Ce n’est que trois ans après, alors qu’elle avait un bon nombre de sujets, qu’un chercheur, chargé par le gouvernement d’effectuer des recherches sur les animaux de la forêt, vit les chats au cours d’une visite chez cette dame et lui expliqua le caractère exceptionnel de sa découverte et donc de son élevage.

     

    Le chat idéal

     

    La taille du chat Sokoke est moyenne, avec une musculature très bien développée. La tête a la forme d’un triangle tronqué, avec des joues bien évidentes et des pommettes accentuées. Le menton est ferme et en ligne avec la pointe du nez ; le profil est droit, sans interruption sur le chanfrein. Les oreilles sont très grandes et portées haut sur la tête, avec une pointe légèrement arrondie, ouvertes à la base et écartées.

    Les yeux sont légèrement en forme d’amande et sont grands, à peine inclinés en haut vers le bord externe de la base de l’oreille ; leur couleur varie de l’or à l’ambre en passant par le vert. Le corps, très musclé et de taille moyenne, est assez tubulaire ; les pattes sont longues et fines, bien musclées, les postérieures ont un angle plus accentué que les antérieures pour donner une plus grande impulsion ; les pieds sont forts, de forme ovale et la queue est longue et fine ; lorsque le Sokoke est aux aguets, il la porte collée aux pattes postérieures et seule la pointe est tournée vers le haut.

    La fourrure, de longueur moyenne, est très soyeuse au toucher, dense, douce et sans sous-poil ; c’est sur le ventre qu’elle est la plus longue et la plus soyeuse. Le poil présente des marques rayées qui vont du brun chocolat au noir, alors que le poil de base est d’une chaude tonalité couleur miel.

     

    La couleur du poil

     

    Les couleurs sont les mêmes pour tous les Sokoke, de même que le dessin de la robe est toujours parfaitement identique. Les rayures sont petites et filiformes sur la tête et sur les côtés des pommettes où elles forment deux arabesques ; sur les épaules, un papillon très net apparaît, d’où partent trois bandes larges et parallèles qui se terminent à la base de la queue.

    Les flancs portent un blotched tabby bien contrasté, tandis que le ventre est tacheté de petits pois. La queue est baguée de rayures toujours plus foncées au fur et à mesure que l’on s’approche de la pointe, très foncée.

     

    Le caractère

     

    Bien qu’il soit habitué à la vie domestique, le chat Sokoke conserve un « sens félin » aigu ; il ne dépend pas totalement de l’homme et a besoin de grands espaces et d’arbres sur lesquels grimper pour jouer et chasser. Entreprenant, agile et rapide, ses mouvements et ses attitudes rappellent beaucoup ceux du guépard ; sa voix, qu’il utilise pour communiquer avec son maître et ses congénères, a une tonalité particulière, intense, comme ses ronronnements.

    En somme, c’est un chat qui s’est laissé domestiquer mais qui conserve toute son indépendance et une pointe de sauvagerie dans son caractère.

     

    Un sokoke :

    Sokoke 


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