• De même que le Siamois possède un frère à poil long dans le Balinais, l’Oriental a, dans le chat Javanais, dit aussi Oriental à poil long (ou Mandarin), un parent proche présentant quelques différences malgré une ressemblance fondamentale. Cette différence tient surtout à sa fourrure un peu plus longue qui, masquant légèrement ses contours, le fait paraître (mais ce n’est justement qu’une apparence) moins tubulaire et plus robuste.

    L’histoire, les origines et les caractéristiques morphologiques et de caractère du Javanais sont identiques à celles de l’Oriental à poil court, avec une seule exception qui est bien sûr la longueur de son poil. Celui-ci n’est pas vraiment long, mais plutôt mi-long, soyeux et adhérent au corps ; sa texture est fine et le sous-poil assez rare, presque inexistant. La fourrure est moins longue sur les épaules et sur la tête, alors que la queue ressemble à une très longue plume. Les couleurs de la robe du Javanais sont les mêmes que celles de l’Oriental.

     

    Un javanais :

    Javanais 


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  • Le chat Japanese Bobtail existe en deux versions, celle à poil long (longhair) et celle à poil court (shorthair) ; c’est un chat de taille moyenne et longiligne. Son museau, surmonté d’yeux à la forme et à la disposition caractéristiques, ses pommettes hautes et son long chanfrein lui confèrent un aspect particulier, que ne possèdent pas les autres chats orientaux, et que l’on ne peut définir autrement que « typiquement » japonais (en réalité son origine lointaine est chinoise).

    Sa caractéristique la plus marquée est toutefois sa queue qui, s’il la portait étalée, serait une queue normale de 10 à 12 cm de long ; mais en fait, sa position naturelle est d’être enroulée sur elle-même en forme de pompon de poils qui partent dans toutes les directions. De plus, le Japanese dispose d’un « vocabulaire » très étendu qu’il exprime d’une voix modulée, ce qui le rend agréablement bavard. Son don pour les vocalises et son caractère, vraiment sociable et affectueux, en font un très bon chat de compagnie.

     

    Les origines du chat Japanese Bobtail

     

    Au Japon, on trouve des représentations d’un chat très semblable à l’actuel chat Japanese Bobtail(dessins, statues ou gravures) dont certaines remontent même à plus de dix siècles. On a également trouvé des documents anciens qui en parlaient, mais sans bien préciser la forme générale ou la longueur de la queue. Le chat était représenté avec la patte avant gauche levée en signe de salut, dans des statues en céramique appelées maneki-neko, qui sont un symbole de bienvenue.

    Curieusement toutefois, l’origine de ce chat n’est pas le Japon, car il y vint il y a plus de mille ans, depuis la Chine ; autre fait curieux, on ne trouve aujourd’hui que très peu de Japanese Bobtail dans l’empire du Soleil levant.

     

    Le chat idéal

     

    C’est un chat de taille moyenne et longiligne de corps et d’ossature. Sa musculature est forte mais non massive, elle est au contraire fine et plate. La tête paraît longue et fine, mais en réalité elle forme un triangle équilatéral presque parfait, aux lignes douces et courbes. Le museau, ni pointu ni émoussé, est ample et rond. Les yeux sont grands et ovales, bien séparés et, si on les regarde de profil, ils révèlent une inclinaison très prononcée. Les oreilles, bien écartées et disposées en angle droit par rapport à la tête, sont grandes et dressées, même si, en position de repos, elles donnent l’impression d’être repliées vers l’avant.

    Le corps est long et fin ; la forte musculature est bien visible ; les pattes sont proportionnées au corps et longues, fines mais pas graciles ; même si les postérieures sont plus longues que les antérieures, lorsque ce chat est en position détendue, le torse est horizontal et ne se relève pas vers l’arrière- train. Les pieds sont petits et ronds.

    La queue, à la position enroulée caractéristique et aux longs poils orientés dans toutes les directions qui créent l’effet pompon ou queue de lapin, est toujours très fournie, même chez les Japanese Bobtail à poil court. Le pompon donne l’impression de commencer à la base de l’épine dorsale et masque la structure osseuse sous-jacente de la queue, qui est formée d’os forts et rigides ; elle peut être formée d’un seul morceau ou de plusieurs (dans ce cas, elle est enroulée « en coude »).

    La robe du chat Japanese Bobtail à poil long est assez adhérente au corps et elle forme des « pantalons » autour des pattes postérieures. Le chat peut aussi avoir une belle collerette ; le poil est d’une longueur qui peut aller de moyenne à longue et il est doux et soyeux, mais pratiquement privé de sous-poil. Même le Japanese Bobtail à poil court n’a presque pas de sous-poil ; parmi les chats à poil court, le sien est de longueur moyenne, doux et soyeux.

     

    La couleur du poil

     

    Les couleurs sont les mêmes pour les deux variétés : toutes sont admises mais les préférées présentent des contrastes et des motifs tigrés violents ; le cuir du nez et celui des doigts doivent s’harmoniser le plus possible avec la couleur du poil. Le plus apprécié est le traditionnel blanc, noir et roux, que l’on appelle mi-ke, mais les bicolores sont également recherchés. La couleur des yeux peut être en harmonie avec celle de la robe ou bien différente.

     

    Le caractère

     

    Le chat Japanese Bobtail possède une forte personnalité, il est serein et affectueux ; de bonne compagnie, intelligent, amical et joyeux, c’est aussi un très bon chasseur. Très vif, il est très curieux de tout ce qui l’entoure et s’adapte très bien à la vie en appartement ; toutes ces qualités en font un chat attirant.

     

    Les soins

     

    Le chat Japanese Bobtail est un chat sain et robuste qui ne demande pas de soins particuliers. Le toilettage est rendu très simple par la structure fine et douce du poil et l’absence presque totale de sous-poil ; en outre, il faut rappeler que la variété à poil court n’a presque pas de mue.

     

    Un bobtail japonais :


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  • Le chat Havana Brown est un chat Oriental entièrement couleur chocolat et doté de splendides yeux verts et d’une robe courte, lisse et très brillante. Son nom provient de celui d’une race de lapins qui a le poil exactement de la même couleur que cette variété de félins. Beaucoup moins bavard que ses congénères, exception faite avec ses chatons, c’est le chat idéal pour ceux qui veulent un animal sociable, affectueux et intelligent.

     

    Les origines du chat Havana Brown

     

    Les chats de cette couleur étaient très répandus en Orient dans l’Antiquité, et plus précisément au Siam, où on les appréciait beaucoup tant pour leur élégance que pour leur réputation de porter bonheur et chance à leur maître.

    Importés en Europe dès le siècle dernier, ils furent présentés lors des premières expositions félines, où ils obtinrent succès et récompenses ; vers les années vingt, toutefois, le Cat Club Siamois anglais, qui acceptait alors même les chats aux couleurs uniformes et pas seulement le colourpoint comme aujourd’hui, décida de ne reconnaître que ceux qui possédaient les yeux bleus légendaires. Pour cette raison, les éleveurs mirent fin à l’élevage de ces chats qui étaient exclus des expositions, et les quelques « Brown » – comme on les appelait à l’époque – qui existaient se dispersèrent et disparurent.

    Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale, avec l’importation en Angleterre du Burmese, que l’intérêt pour un chat à poil court, de couleur chaude et plus claire, se réveilla. Différents accouplements de Siamois chocolat point et seal point avec des chats noirs, ou des Bleus russes ou des Persans noirs furent tentés ; de ce dernier croisement naquit une femelle à poil court et noir qui, accouplée à un Siamois seal point, donna le jour en 1952 à une portée dans laquelle on trouva le premier chat Havana Brown, l’ancêtre des sujets modernes.

    En 1956, deux de ces chats furent exportés en Amérique, où la race fut sélectionnée comme une variété à part entière, moins extrême que l’européenne qui tend franchement vers le type siamois, et où on continue à l’élever en conservant ses caractéristiques initiales ; en Europe par contre, en 1958, cette couleur fut classifiée sous le nom de « Havana Brown » et reconnue par les plus importantes associations félines des deux côtés de l’océan.

     

    Le chat idéal

     

    La structure du chat Havana Brown, moyenne ou grande, est massive et dotée d’une bonne musculature. La tête, en forme de triangle modifié, est de proportion moyenne et s’avère plus longue que large, avec un front légèrement arrondi. Le nez est deux fois plus long que large, le museau n’est pas pointu. Les yeux en amande sont de taille moyenne, bien écartés et obliques par rapport au nez. Leur couleur doit être la plus intense possible, mais toujours verte, or ou noisette. Les oreilles, portées légèrement en avant sur le front et bien espacées pour continuer la ligne triangulaire de la tête, sont larges et pointues.

    Les pattes sont assez longues, avec une ossature robuste et plutôt musclées ; les postérieures sont plus longues que les antérieures, et les pieds sont pleins et ronds tandis que la queue est franchement longue et pleine, large à la base. La longueur du poil peut varier de moyen à long, la robe lisse et brillante adhère au corps ; la texture est souple et soyeuse jusqu’à la racine sans sous-poil laineux. La collerette est bien fournie, tandis que les poils sont courts sur le museau, sur le ventre et sur la partie inférieure des pattes.

     

    La couleur du poil

     

    La seule couleur admise pour le chat Havana Brown est le chocolat.

     

    Le caractère

     

    Doté d’un très bon tempérament, c’est un chat intelligent mais timide, en fait il n’est vraiment sociable qu’avec son maître qu’il suit tout le temps et partout et avec lequel il aime beaucoup jouer : il est toujours disposé à rapporter les petits objets qu’on lui lance, à condition que ce jeu ne soit pas interrompu avant qu’il ne le décide.

    Le chat Havana Brown se laisse difficilement manipuler par des étrangers, même si, une fois surmontées ses premières réticences, il arrive à apprécier la compagnie d’amis, qu’ils soient humains ou animaux ; à la maison, il aime la tranquillité.

     

    Les soins

     

    Le chat Havana Brown est un chat plutôt sensible au froid, mais pas pour autant trop délicat. Pour un toilettage idéal, surtout si on le présente à des expositions, il faut utiliser un gant en flanelle ou en feutre passé dans le sens du poil.

     

    Un havana brown :

     


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  • Comme les hommes, les chats ont des caractéristiques différentes suivant qu’ils habitent les îles, la terre ferme, vivent en appartement ou dans la rue. Le chat commun, ou plus familièrement le chat de gouttière, bien qu’étant indépendant et vagabond, sait donner à celui qui en prend soin une affection difficile à décrire.

     

    Les origines du chat Gouttière

     

    L’homme n’est pas intervenu dans sa sélection et il a laissé la nature façonner un large éventail de formes et mille caractères différents. Que peut-on dire de notre ami matou ? D’abord que son attitude envers l’homme ne s’est pas modifiée dans le temps : affectueux et toujours à la recherche de câlins et de caresses, il se montre méfiant, agressif ou voleur uniquement par nécessité.

    Alors qu’il n’était pas apprécié dans le passé, aujourd’hui l’homme a appris à ne pas sous-évaluer ses qualités et à lui donner du temps et de l’affection. Vous vous demandez peut-être quelles sont ces qualités qui font du chat de gouttière un animal irremplaçable ?

    Tout d’abord, son habileté à la chasse : depuis la nuit des temps, il a défendu pour l’homme, surtout dans les sociétés paysannes, les réserves alimentaires guettées par les rongeurs, contribuant de plus à la stabilité du système écologique. Même de nos jours, il est pratiquement impossible de ne pas voir, dans les fermes ou les maisons de campagne, nos sympathiques amis chats de gouttière, étalés au soleil ou à l’affût des souris. C’est certainement cette qualité qui l’a rendu très populaire et irremplaçable au fil des jours.

    Le chat de gouttière possède également une grande capacité d’adaptation : lorsque l’homme est passé du monde rural au monde urbain, l’intrépide félin n’a pas eu de problèmes pour vivre dans l’espace limité des appartements. Il a même changé de rôle, car de défenseur des greniers, des granges et des écuries, il est devenu aujourd’hui le compagnon « d’appartement » de l’homme. Depuis lors, il est une présence amicale et quotidienne, capable de donner des moments de bonheur et de chaleur car il est toujours disponible et prêt à donner des marques d’affection à son maître.

    Il sait néanmoins conserver sa volonté d’indépendance et de liberté, tout en éprouvant pour son maître une affection qui ne diminue pas avec le temps. Il lui reste toujours fidèle et ne l’abandonne pas dans les moments difficiles. Il ne demande rien en échange, si ce n’est du lait, de la nourriture, une couverture chaude et beaucoup de caresses.

    Malheureusement, tous les chats de gouttière ne peuvent pas être dits « de maison » : beaucoup d’entre eux sont obligés de vivre dans la rue, fouillant ça et là les conteneurs à ordures pour trouver le peu de nourriture nécessaire à leur survie. Pour s’occuper des chats errants, des associations se sont créées ; elles les prennent en charge, les soignent et leur cherchent une famille. Leur tâche n’est pas très facile car l’offre est largement supérieure à la demande : il reste ainsi trop d’orphelins qui, même bien nourris et avec un toit au-dessus de leur tête, ne peuvent donner l’affection dont ils sont capables et ne peuvent évidemment pas en recevoir !

    L’intérêt grandissant porté aux chats de gouttière se manifeste par leur présence de plus en plus importante dans nos foyers, et par un public toujours plus nombreux aux expositions. En 1990, un rassemblement spécial fut organisé, consacré aux chats de gouttière, dans le cadre de l’Exposition internationale féline qui eut lieu à Milan au mois d’octobre, à laquelle participèrent plus de cent sujets de gouttière. Les simples matous de nos foyers commencèrent alors à être appréciés pour leur beauté et plus seulement pour leur utilité ou leur capacité à donner de l’affection.

     

    Un gouttière :

     


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  • Le chat German Rex, qui partage bien des points communs avec le Cornish Rex et le Devon Rex, en particulier le poil frisé, est une race plutôt rare par rapport aux deux autres. On ne le trouve donc pas facilement, même à l’occasion d’expositions félines.

     

    Les origines du chat German Rex

     

    Le chat German Rex tire son nom de son lieu d’origine. En effet, en 1946, naquit en Allemagne de l’Est un chaton au poil frisé qui devint la propriété du docteur Scheuer-Karpin et qui, accouplé à des femelles de races différentes, fit naître des matous au poil frisé. On comprit que le gène Rex était dominant et non récessif comme chez les premiers exemplaires de Devon et de Cornish Rex.

    Le German n’eut pas beaucoup de succès dans son pays d’origine et sa diffusion fut très limitée, même si le professeur Étienne Letard, intrigué par sa fourrure bouclée, en importa deux sujets en France. La mort de l’un d’eux entraîna la collaboration du professeur Letard et du docteur Karpin pour développer et diffuser la race German Rex ; pour cela, ils croisèrent les exemplaires mâles avec des femelles de race européenne, ignorant que les Anglais faisaient la même expérience.

    Malgré tout cela et malgré le temps écoulé depuis le premier individu, le German Rex reste une race très rare, que l’on peut difficilement admirer dans les expositions.

     

    Le chat idéal

     

    Le chat German Rex est légèrement différent du Devon et davantage semblable au Cornish Rex, dont il se différencie par le profil et la grandeur des yeux. Sa structure prévoit un corps moyen, en grandeur et en largeur, musclé et lourd, avec une poitrine arrondie, des pattes fines et de longueur moyenne qui se terminent par des pieds petits et ovales. La tête est ronde et large au niveau des oreilles, avec des joues et un menton bien développés.

    Les grandes oreilles sont larges à la base, légèrement arrondies et recouvertes d’un poil fin et court. Les yeux, bien écartés du nez et placés vers l’extérieur, sont de taille moyenne à grande ; leur couleur rappelle celle de la robe. La queue, large à la base et arrondie à la pointe, est de longueur moyenne et recouverte de poil. Les moustaches sont frisées. La fourrure est douce, courte et légèrement ondulée.

     

    La couleur du poil

     

    Toutes les couleurs de poil sont admises.

     

    Le caractère

     

    À cause de sa rareté et de sa faible diffusion, il est difficile de parler précisément du caractère du chat German Rex. On peut supposer que comme le Devon et le Cornish, il a un très bon caractère, c’est-à-dire qu’il est sensible, affectueux et doux, qu’il a besoin d’affection mais reste toujours indépendant.

     

    Un german rex :

    German Rex


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